Le jardinage comme thérapie au Centre régional de santé de North Bay

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Mary confie qu’elle croyait que le jardinage serait « trop difficile ». Mary, une patiente en santé mentale au Centre régional de santé de North Bay (CRSNB) a été approchée par une autre Mary, soit Mary Chamberlain, une ludothérapeute de la Division de la santé mentale et la loi du CRSNB, qui lui a demandé si elle aimerait participer à un nouveau programme d’horticulture. Mary croyait qu’elle ne saurait pas comment faire, que cela serait trop compliqué. « Mais Mary [Chamberlain] m’a convaincue que c’était très facile ».

Le jardinage comme thérapie

Selon Mme Chamberlain, l’hôpital a décidé qu’il faillait trouver une solution pour bien s’alimenter, choisir des aliments sains et faire de l’exercice. « La thérapie par l’horticulture constitue un moyen de promouvoir une alimentation saine et l’activité physique dans notre hôpital », explique-t-elle. Les études démontrent que le jardinage est bon pour la santé mentale et le bien-être, et aide à réduire le stress et la dépression. « Nous savons aussi que lorsque vous faites pousser vos propres fruits et légumes, vous êtes plus susceptible de consommer quatre portions ou plus par jour. »

Mme Chamberlain dirige un petit groupe de patients qui se rencontrent régulièrement pour jardiner, tant au Centre de santé que dans la communauté. « Notre groupe a commencé en plantant des semis en février ou en mars », raconte Mme Chamberlain. « Nous avons examiné ensemble ce que nous souhaitions pour notre jardin, et le travail que nous devions faire. Ensuite, lorsque la neige a fondu, nous avons constaté ce qu’il fallait faire et nous avons démarré notre projet. »

Ensemble, les patients ont planté des légumes dans les six lits surélevés, et des fleurs dans le sol à l’extérieur. Mary a planté des graines de citrouille, de poivron vert et de zucchini. « Elle [Mary Chamberlain] a dû me montrer comment faire parce que je n’avais jamais jardiné avant. J’ai appris que nous devons arroser les plantes tous les deux jours, et chanter pour elles », rapporte Mary en riant. « Les seules autres plantes que j’avais auparavant étaient des plantes artificielles dans mon appartement. »

Mme Chamberlain précise que les patients se sont beaucoup impliqués dans le projet et étaient enchantés de voir pousser leurs plantes. « Dès que j’arrivais dans le service, les patients me questionnaient impatiemment sur le jardinage. Ils souhaitaient voir les résultats de leur travail et ce qu’ils faisaient pousser. »

Cet enthousiasme s’est même traduit en « tâches assignées » après les heures normales d’activité. « Étant donné que nous avons eu un été très chaud et sec, j’ai demandé à certains patients s’ils voulaient bien arroser le soir en guise de privilège accordé par le service, qui est autorisé par l’équipe clinique », confie Mme Chamberlain. « Nous savions que le fait d’arroser l’après-midi en plein soleil brûlait les plantes et que l’eau s’évaporait. »

Selon Mme Chamberlain, un patient s’est porté volontaire et il est sorti chaque soir à 19 h pour arroser le jardin.

Ce type d’effort de groupe nous a donné de superbes jardins florissants dès la mi-juillet.

Le jardin d’Owl Lodge

Owl Lodge, un service mixte général sécurisé de 16 lits dans la Division de la santé mentale et la loi du CRSNB, possède aussi des jardins cultivés par les patients de l’hôpital. Selon Brett Nesbitt, un infirmier auxiliaire autorisé, les patients ont beaucoup travaillé pour préparer le jardin après des années d’abandon. « Cette année, quand nous avons commencé à travailler dans le jardin, il n’y avait que des mauvaises herbes. Selon M. Nesbitt, les jardiniers ont planté au cours de la troisième semaine de juin, c’est-à-dire très tard dans la saison de croissance. « Nous avons passé probablement 30 heures à nettoyer et à planter. La majorité des plantes et des articles utilisés ont été donnés par des membres du personnel, ainsi que par le centre d’horticulture de l’hôpital. » « Chaque jour nous sommes ici avec un ou deux patients à arracher les mauvaises herbes, à arroser, à nettoyer, à cueillir les légumes, et à les manger. »

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Michel se trouve parmi les plantes de tomate dans le jardin d’Owl Lodge.

Michel est l’un des patients qui ont participé au projet de jardinage d’Owl Lodge. Le jardinage est l’activité préférée de Michel, et il est particulièrement fier des tomates, du maïs et des courges dont il a observé la croissance. « J’ai simplement mis les graines dans la terre, et ce que nous voyons ici est incroyable », raconte Michel en montrant le jardin derrière lui. Il dit qu’il aime jardiner lorsqu’il en a l’occasion parce qu’il passe du temps en plein air, et que les légumes qu’il fait pousser sont des aliments sains et abordables. « Je crois que si j’obtenais mon congé de l’hôpital, je reviendrais ici et je continuerais à travailler dans le jardin, même si je n’étais pas payé. J’offrirais mes services comme bénévole ici. »

Partenariat avec les North Bay Heritage Gardeners

Mme Chamberlain raconte qu’à mesure que les semaines ont passé et que la charge de travail est devenue moins importante au Centre de santé, on a cherché à utiliser les compétences pour redonner à la communauté. « C’est à ce moment que notre collaboration avec les North Bay Heritage Gardeners a commencé », explique-t-elle.

Les North Bay Heritage Gardeners forment un groupe de bénévoles responsables de l’entretien des nombreux et superbes jardins dans le secteur riverain de North Bay. Le groupe a assigné une portion de ces jardins à l’hôpital, et à chaque deux semaines, Mme Chamberlain et un groupe de patients s’y rendent pour entretenir l’endroit. « Nous intégrons à la communauté les compétences que nos patients ont apprises ici, et nous redonnons aussi à la ville de North Bay », confirme Mme Chamberlain.

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Mark et Mary Chamberlain ensemble dans leurs chemises de bénévoles Heritage Gardener prennent une pause pour nettoyer le jardin.

Mark est l’un des patients qui ont participé activement au projet d’horticulture tant au Centre de santé que dans le secteur riverain. Il dit qu’il aime le temps passé à jardiner, et qu’il souhaite accroître les offres dans le secteur riverain. « Je serais très heureux de pouvoir planter des fleurs afin de créer des couleurs ici et d’embellir l’espace », dit-il.

Dîner avec la récolte

Vers la fin de l’été, Mark a été l’un des patients qui se sont réunis pour préparer un repas avec les vrais fruits (légumes) de leur labeur. Le groupe a cuisiné un plat de pâtes faites avec des « nouilles » de zucchinis nappées de sauce aux tomates et accompagnées d’une salade de légumes-feuilles, de concombres, de tomates et de poivrons.

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Le groupe s’est réuni pour faire un repas des légumes qu’ils ont cultivés dans leur jardin.

« Nous voulons montrer qu’il n’est pas difficile ou dispendieux de faire pousser ses propres aliments », affirme Mme Chamberlain. « Nous avons fait pousser des plantes dans des boîtes de conserve de thon, de vieux contenants de margarine, et tout ce qui était disponible. C’est vraiment bien que les patients aient vécu l’expérience de faire pousser leurs propres aliments, de déguster un repas nutritif et délicieux et de savoir qu’ils peuvent le faire par eux-mêmes lorsqu’ils obtiendront leur congé. Ils n’ont pas besoin de terres agricoles dont la superficie se mesure en acres pour cultiver eux-mêmes des aliments sains. »

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Renseignements :
Lindsay Smylie Smith,
Spécialiste en communications, CRSNB
Lindsay.smyliesmith@nbrhc.on.ca

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